Ce blog est dédié aux amis de MFRE (Marie-France Richard-Eliet), qui souhaitent partager leurs souvenir d'elle - Comment ça marche ? - Message d'accueil

jeudi 23 août 2012

A Pontivy en 1943



On a peu de photos des années Pontivy (de 1942 à 1946), mais quelques petites quand même : cette photo doit dater de 1943, car Marie-Hélène (née en septembre 1942) est dans un youpala. 
De gauche à droite, Marie-France, Alika, Anne-Marie, Jean-Marie, Dominique (devant Maman) et Maxence.

On est dans la cour-jardin, derrière le rez-de-chaussée, bien petit pour toute cette marmaille, qu'on habitait alors. 
Quant à la salubrité, je vous dirais seulement le manque de salle d'eau, (il n'y avait de l'eau qu'à la cuisine), et les nombreux rats qui venaient
saluer maman raccommodant tard le soir, ou qui, c'est arrivé, tombaient soudain dans un lit placé près d'une tenture-rideau, et en réveillaient brusquement l'occupant qui poussait des hurlements !!! On retrouvait parfois un vêtement ou un pan de drap de lit en partie enfoncé dans un trou à rat, et transformé en dentelles... 
Quant aux toilettes, c'était une tinette dans un réduit plein de toiles d'araignées, dans la cour, et quand il faisait noir, le soir, on avait peur... alors pour se donner du courage et chasser les éventuels rats, on y allait en tapant des pieds et en chantant à tue-tête

"C'est l'armée du maquis qui s'avance, Intrépide et marchant jour et nuit, Refoulant sur sous le beau sol ciel de France, Les allemands Ces germains nos sauvages ennemis....".
[Edit 23/08/2012 selon commentaire d'Alika]

C'était la mode chez les petites filles d'avoir un ruban dans les cheveux pour se faire belles !!!!

Marie-France a un jouet dans les mains, je ne sais pas quoi.

Alika

3 commentaires:

  1. Comme de me rappeler tous ces souvenirs, cela me faisait chantonner " C'est l'armée du maquis...etc....", je me suis rendu compte d'erreurs de texte :

    C'est " Refoulant sous le beau ciel de France,
    Ces germains, nos sauvages ennemis..."
    Mille excuses, mais je sais que bati va pouvoir arranger ça.

    Alika

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  2. Quelle remarquable, quelle touchante photo ! Merci à Alika de l’offrir à nos regards et de l’illustrer de certains détails de cet exode à Pontivy, que je découvre puisque Marie-Hélène ne gardait aucun souvenir de cette prime enfance.

    Une photo d’un dimanche d’été ? Oui, pour les claires tenues qui tiennent un peu de l’uniforme comme les unanimes cols Claudine et rubans de cheveux des filles, les shorts/chemisettes des garçons… (entre nous, on imagine les lessives en ce temps de disette !). De même la pose selon la pyramide des âges avec les garçons devant leur maman endimanchée, bien sûr, et les regards qui clignent sous le soleil. Il me semble que cette image est assez intime en cette cour-jardin familiale pour avoir été prise par le seul qui n’apparaît ici que par la tendresse du cadreur : le papa Etienne !
    Un dimanche matin d‘été 1943… En route pour la messe ?

    Il est utile de comparer cette photo avec deux autres parues précédemment, celle fort concertée (5 août) et surtout celle, joyeusement pagailleuse, avec le jeune Etienne (11 août) prise vraisemblablement par Hélène elle-même.
    Rv

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